Voile | Maxime Sorel sur V and B gagne la Transat
Le skipper breton Maxime Sorel ( Saint-Malo ) a remporté la Transat Jacques Vabre en Class40 sur V and B Sailing Team avec son co-skipper Antoine Carpentier ( La Trinité sur mer ) en 17 jours 10 heures 44 mn et 15 sec. Ils étaient encore deuxièmes à 14 heures cet après-midi mais avaient remonté mille par mille toute la nuit le leader Aïna Enfance et Avenir. En deux empannages, le chasseur est devenu chassé. Deuxième déjà en 2015, Maxime Sorel s’impose avec Antoine Carpentier au terme d’une course particulièrement intense.
Le duo aura mis 17 jours 10 h 44mn et 15s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 10,40 nœuds, mais il a réellement parcouru 4 513 milles à 10,77 nœuds.
Indécis jusqu’au bout, le match qui a opposé V and B à Aïna Enfance et Avenir a finalement tourné à l’avantage de V and B. Jusqu’à 15 heures cet après-midi, Aïna Enfance et Avenir était en tête, une position échangée plusieurs fois pendant la course avec V and B mais solidement tenue depuis 3 jours dans l’alizé de sud-est par Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant.
Après 4300 milles parcourus, V and B est revenu en vitesse pure à hauteur du tandem rochelais. En deux empannages le long de la côte, Maxime Sorel et Antoine Carpentier ont repris la tête et ont su contrôler leurs adversaires jusqu’à la ligne d’arrivée. Quelques 40 milles derrière eux, Phil Sharp et Pablo Santurde sont attendus dans la nuit. Leaders plus de la moitié de la course, l’équipage d’Imerys Clean Energy n’a pu endiguer les attaques des deux tandems français dans l’alizé du sud-est. Il s’apprête à compléter logiquement un podium de très haut niveau.
A noter que la victoire de V and B, qui a battu le record de la distance en 24 heures en Class40, signe également un nouveau temps de référence sur le parcours Le Havre-Salvador de Bahia. Celui-ci avait été établi par Giovani Soldini et Pietro d’Ali sur Telecom Italia en 2007. Dix ans ont passé et l’amélioration de plus de 5 jours démontre la formidable évolution des Class40, devenus de véritables machines de course au large
« Merci pour l’accueil sur la ligne, c’ était un truc de malade ! explique Maxime Sorel « La victoire est magnifique par ce qu’il y a deux concurrents exceptionnels derrière nous. On part du Havre ensemble, on arrive au Brésil ensemble, tout se joue la dernière nuit. Ils ont fait un boulot de dingue et nous aussi. Dès le départ, ça a été sympa, on était content de passer la bouée en tête à Fécamp. On s’est dit « y aune bataille de gagnée, maintenant c’est la guerre ! ». Mais on a eu plein de moments de désespoir. A la pointe Bretagne, on cassé une cloison ; on a appelé Sam Manuard l’architecte qui nous a conseillé pour réparer. On s’est dit que si on voulait que ça tienne, fallait attendre. On est resté trois heures à voir les concurrents passer. C’était dur, on s’est posé, on a bu un café sur les conseils de Sylvie Viant. Quand on est reparti, on avait 50 milles dans la vue. Après, ça nous a peut-être aidé. Parce qu’on a pas tiré à fond sur le bateau.
Reportage HD – images © Transat Jacques Vabre / Sea Events – 23 Novembre 2017
Reportage HD – images ©V and B – Novembre 2017