Tour du monde | Coville dans le Pot au Noir
Thomas Coville, le skipper du trimaran Sodebo Ultim’ qui tente actuellement de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire, vient d’établir un nouveau temps de référence entre Ouessant et l’Equateur.
Parti en solitaire de Brest le dimanche 6 novembre, Thomas Coville a passé l’équateur Samedi 12 novembre à 8 heure 04 minutes heure française.
Le skipper aura mis environ 5 jours 17 heures et 15 minutes (en attente de validation WSSRC) pour parcourir le tronçon entre Ouessant et l’Equateur.
Sodebo Ultim’ est en avance de 250 milles par rapport au temps de Francis Joyon établi en 2008 de 6 jours 16 heures et 24 minutes.
Thierry Briend, un des hommes de la cellule de routage de Thomas, précise que : « en 2011, notre base à l’Equateur était de 7 jours. Aujourd’hui, nous sommes dans les temps des records établis en équipage. »
En 2009, le trimaran GROUPAMA 3 avec 10 hommes à bord avait mis 5 jours et 15 heures et 23 min tandis qu’en 2011, le maxi trimaran BANQUE POPULAIRE a mis 5 jours et 14 heures et 52 min avec un équipage de 14 hommes.
Avec Sodebo Ultim’, Thomas Coville réalise aujourd’hui le cinquième temps de passage tout confondu entre équipage et solitaire et établit un nouveau record de vitesse en solitaire entre Ouessant et l’équateur.
Seul à bord de son trimaran de la catégorie des Ultimes, Thomas Coville a mis au point avec son équipe un bateau très rapide qui offre des vitesses moyennes supérieures à la génération précédente avec un delta allant jusqu’à 4-5 nœuds de moyenne.
images HD Team Sodebo – 12 Novembre 2016
SODEBO ULTIM’, le trimaran de 31 mètres skippé par THOMAS COVILLE, a franchi la ligne de départ du record du tour du monde en solitaire dimanche 6 novembre 2016 à 14 heures 49 minutes et 52 secondes. Pour battre le record de Francis Joyon qui est de 57 jours 13 heures et 34 minutes, il devra boucler la boucle avant le mardi 3 janvier 2017 à 04 heures 22 minutes et 57 secondes.
Après tout de même sept tours du monde bouclés, le compétiteur confiait qu’il n’avait jamais rencontré une fenêtre aussi exceptionnelle même en équipage. La descente à travers le Golfe de Gascogne s’annonce rapide et rectiligne, proche de l’orthodromie et surtout sans trop de manœuvres à réaliser, celles-ci étant toujours très engageantes sur ces gigantesques bateaux, qui plus est quand on navigue en solitaire.
« C’est une excellente fenêtre pour aller jusqu’à l’Equateur. Jean-Luc Nélias (routeur) m’a dit des fenêtres comme celle-ci, il y en une par an ou des fois pas du tout. Alors si tu me demandes en plus de faire la bonne route, d’être calé avec le CAC 40, la Ligue 1, la Ligue des Champions, les élections américaines, et le Vendée Globe ça va être compliqué ! » precise le navigateur.
« J’ai eu Armel Le Cléac’h et Vincent Riou au téléphone ces derniers jours, et ils n’étaient pas étonnés de me voir partir aussi. Je vais leur servir de station météo et permettre d’appréhender leur trajectoire pour savoir quel vent ils pourraient avoir en Atlantique Sud. »
« Il y a 10 ans, on nous prenait pour des fous de partir autour du monde en multicoque. Par rapport aux précédentes tentatives, je me sens beaucoup plus confiant, avec plus d’expérience et mieux armé avec Sodebo Ultim’. J’ai de l’expérience avec ce bateau, qui a aussi l’âme de Geronimo, et il a déjà fait le Tour (avec Olivier de Kersauson et son équipage 2004). Nous sommes des pionniers, on ouvre des voies comme les alpinistes en montagne.»
« Une Arrivée avant le 31 décembre ? Je ne partirais pas aujourd’hui si je ne pensais pas que je pouvais le faire. Ce record, il fait partie de mon histoire. Il est à ma portée. J’aimerais bien passer le nouvel an avec vous tous !»