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Île de Houat | Trimaran contre Kitefoil « Mille SNSM »

À la veille du grand rassemblement maritime en hommage aux 8 000 bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer, ce samedi 23 juin partout en France, le skipper Armel Tripon et le kitesurfeur Kieran Le Borgne se sont affrontés ce matin dans un duel inédit autour de l’île de Houat dans le Morbihan. Deux marins dans le vent, l’un à bord d’un trimaran de 50 pieds, l’autre tracté par une aile de 11 mètres carrés. Un challenge unique pour un défi permanent : la sauvegarde des vies humaines en mer et sur le littoral. Auteurs de pointes de vitesse avoisinant les 30 nœuds (soit 55km/h) dans la baie de Quiberon, le skipper et le kitesurfeur n’ont finalement pas réussi à se départager.

images ©Profil Grand Large/SNSM/JT Debord – 22 Juin 2018

images ©Profil Grand Large/SNSM/JT Debord – 22 Juin 2018

L’île d’Houat (du breton : le canard) et l’île d’Hoëdic forment, avec les nombreux îlots qui les entourent, le prolongement de la presqu’île de Quiberon, témoin d’un continent aujourd’hui disparu.

Ceci explique qu’elle ait été peuplée dès l’époque néolithique. On y trouve également des vestiges de civilisation mégalithique et gallo-romaine. La légende veut que Saint-Gildas y établisse son ermitage au VIème siècle. Plus tard encore, Houat et Hoëdic eurent à se défendre des attaques Hollandaises et Anglaises. Les deux îles subirent l’occupation de l’Angleterre jusqu’en 1763.

Ancienne dépendance de la commune du Palais de Belle Ile, Houat n’est devenue autonome qu’en 1893.

Pendant longtemps, le recteur d’Houat cumula les fonctions de maire, syndic des gens de mer, agent des douanes, directeur de la poste, juge de paix et percepteur. L’ensemble des règlements en vigueur sur l’île était réuni en une « Charte » composée de 32 articles et qui définissait les principaux devoirs de la vie communautaire.

C’est seulement le 4 Novembre 1963 que l’électricité arriva à Houat introduisant confort, télévision, ouverture sur le monde extérieur, mais aussi la disparition des veillées. Cette électrification permit de résoudre en partie le problème crucial de l’approvisionnement en eau potable par la création d’une usine de dessalement de l’eau de mer. Cependant, l’eau demeure une denrée rare et chère, donc à économiser.

Longue de 4 km et large de 1,5 km en son maximum, protégée des vents du sud et de suroît par Belle Ile, Houat se présente comme un plateau couvert de landes entrecoupé de quelques vallons peu profonds et qui se termine par un village en aplomb d’un petit port animé.

Je m’appelle Houat, je suis une petite île bretonne. Les gens disent de moi que je suis charmante, sauvage, que l’air iodé est pur et ressourçant, que mes plages de sable fin sont magnifiques… Je suis très touchée par ces compliments et je vous remercie.

Mais Houat, c’est aussi des pêcheurs, des personnes âgées, des femmes, des enfants, des commerçants… Des Houatais qui vivent tout au long de l’année dans un village tranquille.

Ils prennent soin de moi, m’entretiennent, nettoient mes plages, me fleurissent, me côtoient dans les peines et les joies, me supportent quand le vent se déchaîne et quand la mer est en colère, me savourent aux beaux jours. Ils me font vivre au fil des saisons. Sans eux, je ne serais qu’une île sans âme. Je suis Houat, nous sommes Houat.

Alors vous qui venez me voir, vous qui m’aimez, je suis ravie de vous accueillir, vous êtes les bienvenus. J’ai une chose à vous demander : respectez-moi. Me respecter c’est : ne pas polluer mes plages, ne pas dégrader mes dunes, penser aux habitants qui travaillent, aux personnes âgées… ( source Mairie de l’Ile de Houat )