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Voile | Basile Bourgnon 17 ans en pleine Transat

Basile Bourgnon 17 ans , le fils du genie de la voile Laurent Bourgnon a son bac en poche, est en première année des sciences et génie des matériaux à Nantes. Tous les vendredis soirs, il rentre à la maison, à la Trinité-sur-Mer et file naviguer dès qu’il peut en Baie de Quiberon, mais, ça, c’était avant … actuellement il est en pleine mer, sur le class40 Endered dans la Transat Jacques Vabre. ( Voici les images des derniers entrainements )

images HD ©Endered – Octobre 2019

Pour Basile Bourgnon, cette transatlantique est une grande première. Si le jeune marin a vécu une partie de son enfance sur l’eau, c’est la première fois qu’il passe autant de temps en mer, en course. Ce lundi, contrairement à ses camarades de classe, il n’a pas rejoint les bancs de l’école, « Je lui ai fait un mot, il est parti chercher le café au Brésil », s’amuse Emmanuel Le Roch dans son message cette nuit. Peu bavard jusque-là, le benjamin de la Transat Jacques Vabre, joint par son équipe ce midi, ne cachait pas son bonheur. Il raconte…

« C’est encore mieux que tout ce que j’avais imaginé ! Comme prévu, la traversée du Golfe de Gascogne n’a pas été évidente, il y a eu tout de même 5 abandons mais on a tenu le coup et surtout on a préservé le bateau. Avant le départ, je me disais que mon truc, c’était le bateau qui tape dans la baston, et bien ça, c’était avant (rires). Aujourd’hui, je découvre les sensations géniales de naviguer dans les alizés ! En ce moment, on est au portant sous grand-voile haute et grand spi, le bateau surfe dans les vagues, je suis torse nu avec le vent – entre 15 et 18 nœuds – qui me souffle dans le dos. Quel pied ! Mais je ne suis pas venu faire de la croisière et là encore, je suis gâté… Stratégiquement parlant, c’est très intéressant ! Nous sommes très contents de notre petit décalage à l’Est. Depuis 48 heures, on a grignoté pas mal de milles sur nos camarades de jeu et notre objectif aujourd’hui, c’est de rattraper nos copains de Vogue avec un Crohn (à moins d’un mille nautique, ndlr). Si on nous avait prédit la 9ème place avant le départ et qui plus est, en tête des anciens bateaux, on aurait signé tout de suite ! On ne lâche vraiment rien, on regarde les classements tout le temps, on s’accroche au moindre petit réglage, au moindre petit détail et ça paye ! Il faut dire qu’on prend bien soin l’un de l’autre, on dort super bien en faisant des quarts de trois heures, bref, tout va très bien ! On s’éclate, on rigole et c’est – je pense- ce qui nous rend plus fort ! Ce matin, j’ai eu une petite pensée pour mes copains qui retournent à l’IUT, jusque-là, c’était les vacances, j’étais dans ma course mais aujourd’hui, je mesure vraiment la chance qu’on m’a offerte de vivre une telle aventure ».

Dimanche dernier au depart du Havre, à bord, il y avait un gâteau au chocolat préparé par sa grand-mère, comme elle le faisait jadis pour Laurent Bourgnon.

images HD ©Endered / Sea Events – 4 Novembre 2019